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70 Ans De Ski À Serre Chevalier : Les Petites Histoires


Blétonet

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70 ans de ski à Serre Chevalier : les petites histoires

Ces petites histoires ne sont pas dans le livre.

Chapitre 1. Le développement du domaine skiable de la Grave

Si l'idée d'une remontée reliant la Grave à la Meije remonte à 1894 (à l’époque sous la forme d’un chemin de fer à crémaillère), 17 ans à peine après la difficile conquête de ce sommet majestueux, le premier projet de téléphérique en 1933 provoque un véritable tollé, notamment parce qu’il prévoyait d’araser le Grand Pic de 25 m pour y implanter la gare d’arrivée et un restaurant.

Ernest Juge, hôtelier de la Grave, à peine élu maire de son village en 1953 et conseiller général en 1958, reprend le projet de téléphérique, d’autant qu’à Chamonix commence la construction du téléphérique de l’Aiguille du Midi puis de celui de la Vallée Blanche (Panoramic Mont Blanc), mis en service en 1955 et 1957. En 1958, André Georges (professeur de physique et de chimie au collège-lycée de Briançon, pionnier du secours en montagne, secrétaire général de la section de Briançon du CAF et de son groupe skieur, le Ski Club Alpin Briançon, et surtout artisan du téléphérique de Serre Chevalier en 1935, voir le livre) défend avec Ernest Juge ce projet de « téléphérique de la Lauze », aboutissant en 1963 à la proposition du tracé actuel atteignant le col des Ruillans.

Dans l’attente de trouver les financements nécessaires à la construction de ce téléphérique, soit la bagatelle de 21,2 millions de francs, la commune de la Grave installe dès 1964 quelques remontées mécaniques au Chazelet. Un promoteur, la Société d’Études et d’Aménagement du Massif de la Meije (SEAMM), obtient la concession pour construire et exploiter le téléphérique, exploiter les remontées du Chazelet et y développer un complexe immobilier de 1000 lits.

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Le téléski du Plateau et le télésiège du Signal mis en service en 1964 et 1965.

Le chalet porte l'indication : SEAMM (Société d’Études et d’Aménagement du Massif de la Meije).

Dans un contexte marqué par les avalanches et coulées meurtrières de Val d’Isère, Tignes et de Lanslevillard en Février 1970, et du Plateau d’Assy en Avril de la même année, les avalanches qui se produisent au Chazelet en Mars et Novembre 1971 freinent le développement de la petite station du Chazelet. À la fin de l’année 1971, les permis de construire du complexe immobilier sont bloqués. En 1973, l’autorisation de construire est finalement acceptée sous réserve de la construction d’ouvrages paravalanches financés par le promoteur. Alors que Juge est déterminé à construire le téléphérique des Glaciers de la Meije, la SEAMM, devant faire face à la construction des paravalanches, n’a plus la capacité financière pour mener à bien la construction du téléphérique (et le projet de complexe immobilier n’aboutira pas).

Dans le même temps, à partir de 1965, les études préliminaires qui conduiront à la création du Parc National des Écrins en 1973 mettent à mal le projet de téléphérique panoramique porté à bout de bras par Ernest Juge, avant que les limites du futur Parc National ne soient repoussées pour en permettre la construction.

De son côté, Paul Dijoud, député des Hautes Alpes depuis 1967 et maire de Briançon depuis 1971, souhaite contribuer à l’éclosion rapide du Parc. En 1973, Ernest Juge obtient de Paul Dijoud que le SIVOM du Briançonnais réalise et gère le téléphérique des Glaciers de la Meije.

L’ingénieur grenoblois Denis Creissels rend le projet réalisable en délaissant le téléphérique « va et vient » classique au profit d’une télécabine bi-câble « pulsé » (6 trains de 5 cabines 6 places), moins chère, qui permet de reprendre les skieurs au tiers du 1er tronçon sans avoir à construire une gare intermédiaire proprement dite, et qui pourrait être transformée en débrayable le jour où la fréquentation l’exigerait.

Le premier tronçon est inauguré le 14 Juillet 1976, et le téléphérique transporte 18.000 personnes ses 4 premiers mois d’exploitation.

Si la construction du téléphérique dans ce haut lieu de l’alpinisme n’a pas fait l’unanimité, elle n’a pas été l’objet d’une controverse semblable à celle de 1933/1934. Pourtant, dans la nuit du 16 au 17 Novembre 1976, un attentat à l’explosif occasionne des dégâts dans la gare aval du téléphérique. Les réparations durent 6 mois et coûtent 800.000 francs. L’attentat ne sera pas revendiqué, et les coupables ne seront pas retrouvés.

Les travaux se poursuivent cependant et le deuxième tronçon panoramique est inauguré le 13 Mars 1978, presqu’un an après la célébration en grandes pompes du centenaire de l'ascension de la Meije.

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Le téléphérique des Glaciers de la Meije

Le domaine skiable est très particulier, dans la mesure où il n’y a aucune piste balisée et sécurisée, uniquement des itinéraires hors-pistes, non balisés, non sécurisés, qui s’étirent sur 1.800 mètres de dénivellation au pied de la Meije.

Le téléphérique ferme en Juillet 1986 face aux 4 millions de francs de frais de maintenance et de mise en conformité indispensables pour la poursuite de l’exploitation (changement des câbles porteurs, changement des poulies), laissant presque 18 millions de francs de dettes que doivent supporter les communes du Briançonnais.

Denis Creissels, contrarié par les critiques portées à l’encontre du téléphérique, en reprend l’exploitation en Juillet 1987 pour un franc symbolique plus les dettes et le remet en conformité et en ordre de marche. La concession prévoit également de réaliser une liaison avec les Deux Alpes en installant deux téléskis sur le glacier de la Girose.

Ces téléskis sont construits en 1989 et exploités pour la pratique du ski d’été. En 1994, les crevasses coupant le tracé des téléskis et la vitesse d’écoulement du glacier ont cependant définitivement raison de l’exploitation estivale des téléskis.

A suivre...

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Chapitre 2. L'épopée du Prorel

1968-1982

Le 6 décembre 1968, Robert Garraud, maire de Briançon, organise une réunion d'information sur l’amégagement d’un domaine skiable sur les pentes du Prorel. Il compare la situation de Briançon avec celle de Bourg Saint Maurice où vient tout juste d’ouvrir la station des Arcs : jusque là seule la gare sert de transit aux skieurs qui se dirigent vers les stations de ski avoisinantes.

Paul Dijoud, député des Hautes Alpes depuis 1967, place l’aménagement du Prorel comme une priorité. Élu maire de Briançon en mars 1971, Paul Dijoud devient secrétaire d’état en 1973. Il prend l’initiative de proposer à la commune voisine de Puy Saint Pierre de fusionner avec Briançon. Cette fusion, effective le 1er juin 1974, est certainement motivée par la perspective d’un accès au domaine skiable de Serre Chevalier, de la même façon qu’en Savoie la commune de Hauteville-Gondon a fusionné en 1965 avec celle de Bourg Saint Maurice en vue de mettre en œuvre le projet de la station de sports d'hiver des Arcs.

Cependant, rien dans la convention de fusion entre Puy Saint Pierre et Briançon ne concerne l’aménagement du Prorel.

En janvier 1977, Paul Dijoud lance un premier appel d’offre pour un aménagement reposant sur une télécabine partant du Parc Chancel et arrivant pratiquement au sommet du Prorel. L’aménagement est complété par trois téléskis dans le Bois du Prorel et à Serre Pelat.

Réélu maire en mars 1977, Paul Dijoud complète son programme d’aménagement en y ajoutant un téléski et un télésiège dans le Bois du Prorel, et surtout le projet de bâtir une station de 2.000 lits touristiques à Pralong.

Face à l’opposition des habitants de Puy Saint Pierre qui refusent l’urbanisation du plateau de Pralong et souhaitent qu’il conserve sa vocation agricole, le projet d’une station à Pralong sera abandonné en août 1982.

La demande d’Unité Touristique Nouvelle (UTN) permettant d’engager les études d’aménagement est acceptée en 16 décembre 1980.

En 1981, Paul Dijoud perd son poste de secrétaire d’État et son mandat de député, tandis que Robert de Caumont est élu député des Hautes Alpes. Robert de Caumont sera l’un des artisans les plus actifs ainsi que le rapporteur devant l’Assemblée Nationale de la loi Montagne votée le 9 janvier 1985, relative au développement et à la protection de la montagne.

La conviction de Paul Dijoud reste cependant intacte et il assène : « Ou Briançon périclite, ou Briançon fait le Prorel ! ». Le projet ne laisse pas les Briançonnais indifférents : Si l’association Prorel 1982 soutient le projet et souhaite, comme Paul Dijoud, que les travaux débutent dès l’automne 1982, l’association Pour un développement harmonieux de Puy Saint Pierre, dont Alain Bayrou est le secrétaire, est soucieuse de ses répercussions sur le Bois du Prorel et sur les finances municipales.

La première tranche de réalisation du Prorel comprend un tronçon de télécabine des Cros à Pralong, un télésiège de Pralong au Lauzet, un téléski école au Lauzet, le téléski de Serre Pelat, et 2 longs téléskis dans le Bois du Prorel. Mais Paul Dijoud se heurte à un problème de financement pour cette première tranche qui ne nécessite pas moins de 50 millions de francs.

Qui plus est, le tracé des pistes dans un vieux mélézin reposant sur un terrain houiller fait craindre des risques de déstabilisation, d’autant que Bourg Saint Maurice venait de subir une très importante crue torrentielle à la Ravoire en 1981.

1983-1984

Suite aux élections municipales de mars 1983, Robert de Caumont est élu maire de Briançon et Alain Bayrou maire délégué de Puy Saint Pierre.

En février 1984, un Syndicat Intercommunal d’Étude et de Programmation (SIEP), réunissant Briançon et sa commune associée de Puy Saint Pierre, Puy Saint André et Saint Chaffrey, est créé. Il a pour objet de bâtir un plan d’aménagement du massif du Prorel « et examiner les conditions juridiques et financières dans lesquelles ces réalisations pourraient être exécutées suivant un échéancier décidé d’un commun accord, ainsi que les modalités éventuelles d’une gestion commune. » Les premières orientations sont données :

  • Assurer la protection du couvert forestier, retenir comme objectif la recherche d’une préservation maximale du Bois du Prorel (à l’exception du secteur des Éduits sur la commune de Saint Chaffrey), l’Office National des Forêts (ONF) s’inquiétant des atteintes que porteraient les skieurs hors-piste au Bois du Prorel.
  • Équiper le site vierge des Partias sur la commune de Puy Saint André.
  • Préserver le cadre bâti existant et le paysage traditionnel des villages, les urbanisations de Puy Saint Pierre et Puy Saint André seraient limitées à 500 lits environ.

Certains habitants de Puy Saint André, une commune restée jusque là à l’écart de l’activité touristique, souhaitent en effet promouvoir une petite capacité d’accueil et défendent la création d’un télésiège à Puy Chalvin, tandis que d’autres y sont réticents et créent le comité de sauvegarde de Puy Saint André. Le conseil municipal donne son accord de principe à l’aménagement du secteur des Partias comme pendant aux équipements existants de Chantemerle par les crêtes, mais s’oppose un temps à un aménagement sous le niveau supérieur de la forêt afin de préserver le village et les hameaux.

La commune associée de Puy Saint Pierre n’a cependant aucun pouvoir décisionnel au sein du SIEP, et Bayrou souligne le manque de concertation avec les habitants de Puy Saint Pierre. C’est dans ce contexte que ces derniers demandent à ce que soit remis à l’étude le statut de leur commune.

Enfin, la réunion du comité interministériel des UTN du 24 avril 1984 donne son accord pour la mise à l’étude d’un Programme Pluriannuel de Développement Touristique (PPDT) intercommunal pour l’aménagement du massif du Prorel.

1986

Robert de Caumont perd son siège de député lors des élections législatives de mars 1986.

Le 12 juin 1986, une première étude fait apparaître un compte prévisionnel d’exploitation positif dans le seul cas d’une gestion globale des nouveaux domaines créés sur Briançon, Puy Saint Pierre et Puy Saint André avec la régie des remontées mécaniques de Saint Chaffrey. Les 3 communes de la vallée de la Guisane ont quant à elles lancé une étude pour une gestion globale de leurs domaines skiables. Pierre Kouyoumdjian, maire de Saint Chaffrey, en conclut le 18 juin 1986 : « Il semble que mis à part les problèmes qui opposent éventuellement les hommes, une gestion globale de l’ensemble du massif […] soit souhaitable. »

En juillet 1986, le SIVOM du Briançonnais doit abandonner l’exploitation des téléphériques des glaciers de la Meije, n’étant pas à même de faire face aux travaux de maintenance et de mise en conformité. La dette laissée aux communes de Briançon et Saint Chaffrey s’élève à 4 millions de francs, ce qui ne leur permet pas d’envisager de nouveaux investissements.

Le 30 septembre 1986, la commission de concertation sur le projet du Prorel parvient à un accord unanime sur l’équipement en remontées mécaniques du Prorel. Elle entérine le choix du site des Cros pour l’implantation de la gare aval, le tracé d’une piste de ski descendant à la Ribière et la mise en place d’une navette entre la Ribière et les Cros, ainsi que la création d’une société d’économie mixte à laquelle serait confiée l’exploitation du domaine skiable.

Le 16 décembre 1986, les habitants de Puy Saint Pierre acceptent le principe de l’aménagement du Prorel, à la condition que leur commune se sépare de Briançon.

1987

Robert de Caumont, opposé à un montage financier qui permettrait à des capitaux privés d’être majoritaires, envisage (comme Paul Dijoud avant lui) début Mars 1987 une prise de participation d’Électricité de France (EDF) à la Régie Électrique du Briançonnais (REB), à hauteur de 67% soit 22 millions de francs. Il estime que cette prise de participation est une condition indispensable au financement et donc à la réalisation du Prorel.

Cependant, le 10 mars 1987, si le conseil municipal de Briançon vote pour la réalisation du Prorel, il vote contre la cession partielle de la REB.

Le 26 mars 1987, un important rassemblement de Briançonnais, de différents horizons politiques et sociaux, marque son attachement à la réalisation de l’aménagement du Prorel, dénonce le tournant politique pris par cette affaire et souhaite un aboutissement rapide pour le développement du Briançonnais.

Mais le 27 mars, le conseil municipal de Briançon s’oppose à nouveau à la cession partielle de la REB.

Le 6 avril 1987, le conseil municipal vote l’autorisation de défrichement des terrains nécessaires aux pistes et aux remontées mécaniques. Cette autorisation est soumise aux habitants de Puy Saint Pierre. Tout le reste du Bois du Prorel, soit 378 hectares, doit être classé en forêt de protection, la première de France.

Une nouvelle réunion du conseil municipal est programmée le 15 avril, au cours de laquelle le statut de la REB doit être rediscuté. Dans cette perspective, Robert de Caumont lance l’opération 5 jours pour sauver le Prorel : elle comprend une exposition permanente sur le Prorel au centre culturel à partir du 11 avril, une réunion publique le 13 avril. Robert de Caumont donne même la possibilité aux Briançonnais de s’engager à participer au capital de la Société d’Économie Mixte (SEM) qui serait chargée d’exploiter le domaine skiable du Prorel, en souscrivant des actions de 100 francs : de Caumont recueille 400 souscriptions en 2 jours, et le total s’établit à 610 souscriptions le 15 avril.

Pas moins de 400 Briançonnais assistent au conseil municipal du 15 avril. Ce dernier vote à l’unanimité la création d’une SEM (de gestion et de financement communaux), et accepte la filialisation de la REB moyennant le maintien dans le patrimoine de la commune de Briançon de tous les équipements de production et de distribution de la régie. On pense un temps le financement du Prorel trouvé, mais EDF déclinera finalement l’entrée au capital de la REB, sous la pression de Madelin, ministre de l’industrie et du tourisme. Cependant, la reprise des téléphériques des Glaciers de la Meije par Creissels en Juillet arrivera à point nommé et améliorera la situation financière de Briançon.

Mai 1987, les géomètres plantent les piquets sur les pentes du Prorel pour effectuer leurs relevés et prendre des repères… Non loin derrière eux, des habitants de Puy Saint Pierre retirent les piquets… Le 22 mai, la réunion publique organisée à Puy Saint Pierre se transforme en une levée de bouclier des habitants du village, qui demandent la défusion d’avec Briançon pour qu’en cas d’échec du projet Puy Saint André n’ait pas à payer les pots cassés.

Nonobstant cette opposition, le conseil municipal de Briançon choisit les cabines devant équiper la télécabine le 27 mai, et Puy Saint André accorde une concession de 18 ans à Briançon pour l’exploitation du secteur de Chauvet.

La maîtrise d’œuvre du programme est déléguée par la mairie de Briançon à la Société d’Équipement du Département des Hautes Alpes (SEDHA), une SEM dont le département des Hautes Alpes est l’actionnaire majoritaire, et dont Robert de Caumont est le président.

Robert de Caumont signe le permis de construire la gare aval le 7 Juillet 1987, et les travaux commencent aussitôt. Le préfet des Hautes Alpes fait cependant valoir le 8 août la nécessité d’une enquête publique préalable à l’obtention des autorisations administratives et demande l’interruption immédiate des travaux, ce que conteste Robert de Caumont. Les travaux continuent.

Le 20 août, Bayrou et une quinzaine de personnes font obstacle à la pelle mécanique devant préparer le chemin d’accès à la gare de Pralong. Un engin de travaux ayant déjà été endommagé sur la commune de Puy Saint André, de Caumont et 3 conseillers municipaux campent pour la nuit à Pralong afin de veiller sur les engins de chantier. Le lendemain, le préfet notifie à de Caumont un arrêté de substitution et de suspension des travaux. Une cinquantaine de personnes, favorables à la réalisation du Prorel, occupent le plateau de Pralong, ce qui donne lieu à quelques échauffourées avec la délégation de Puy Saint Pierre conduite par Bayrou, auxquelles les gendarmes doivent mettre fin. Robert de Caumont décide d’arrêter les travaux pour protéger la sécurité des personnes et des biens.

Roger Cans résume la situation dans le Monde du 30 août 1987 : « Alain Bayrou ne supporte pas de voir son rival se lancer dans une opération que lui, sans aucun doute, saurait mener à bien. »

Robert de Caumont contre-attaque en demandant au tribunal de grande instance de Gap de nommer un expert afin de déterminer si les travaux d’aménagement du Prorel sont ou non conformes au permis de construire. Quant au préfet, il dépose sur le bureau du procureur de la République un déclinatoire en compétence.

Les autorisations administratives, notamment les autorisations de défrichement, tardent. Le 3 septembre, des agents de l’ONF confisquent 2 tronçonneuses des services techniques de Briançon. Les employés municipaux avaient en effet reçu l’ordre du maire de couper des arbres pour effectuer des relevés topographiques dans le secteur du Clos Saint Jean. De Caumont clame qu’il a été contraint de se mettre dans l’illégalité « faute d’avoir reçu le feu vert de l’ONF », en allant effectuer cette percée dans la forêt pour que puisse être effectuées les visées nécessaires à l’élaboration des documents réclamés par la DDE. Et de conclure : « Autrement dit, l’administration demande tel document, l’autre répond je ne vous donne pas les moyens de l’obtenir. »

Le 4 septembre, une dizaine de membres des associations Vivre à Puy Saint André et Les amis des Combes s’opposent pacifiquement pendant une demi-heure aux fouilles des massifs du télésiège du Rocher Blanc. Elles engageront en Décembre une procédure judiciaire à l’encontre de la mairie de Briançon.

Le 6 septembre, des habitants de Puy Saint Pierre déposent devant la maison de Robert de Caumont 300 kg de branches de mélèzes. Le même jour, les coffrages, boulons d’ancrage, cages de ferraillage du télésiège du Rocher Blanc sont détruits et dispersés tout au long de la ligne. De tels actes se reproduiront le 13 septembre.

Le 7 septembre, le tribunal de grande instance de Gap rejette le déclinatoire de compétence déposé par le préfet des Hautes Alpes.

Le 9 septembre, l’entreprise qui réalisait les fouilles des pylônes du télésiège du Rocher Blanc et du téléski de la Croix de la Nore, cesse les travaux, la sous-préfecture lui ayant indiqué à sa demande que l’autorisation de construire au titre du ministère des transports n’a pas encore été accordée.

Le 17 septembre, Alain Bayrou et Paul Thomas, qui réclamaient l’arrêt des travaux et la remise en état des terrains, sont déboutés par le tribunal des référés de Gap. Les travaux reprennent le 22 septembre, et la pelle mécanique est surveillée la nuit par un garde et 2 chiens.

Le 25 septembre, Briançon obtient un pré-financement sous la forme d’un crédit-relais d’un montant de 7,5 millions de francs.

Le 1er octobre, le tribunal administratif de Marseille donne raison au préfet des Hautes Alpes qui contestait la validité des permis de construire des gares aval et intermédiaire de la télécabine, et prononce le sursis à exécution des permis de construire. Seuls des sondages étaient en cours à la gare de Pralong. En gare amont, les engins en sont à tracer le chemin d’accès.

Le 6 octobre, le tribunal administratif de Marseille donne à nouveau raison au préfet en imposant une enquête publique comme préalable à l’aménagement du domaine skiable du Prorel.

Robert de Caumont attend que l’avis du tribunal ordonnant le sursis à exécution des permis de construire arrive à la mairie de Briançon, le 7 octobre, pour prendre un arrêté municipal faisant cesser les travaux et aller le notifier aux ouvriers sur le chantier de la gare aval. Il est 12h30. À 14h30, la mairie de Briançon ayant déposé de nouveaux permis de construire à la sous-préfecture, le chantier peut reprendre. Compte-tenu de la pause déjeuner sur le chantier, la suspension des travaux n’aura duré qu’une heure, au cours de laquelle de Caumont aura offert l’apéritif aux ouvriers.

Le préfet attaque le nouveau permis de construire de la gare aval, et le tribunal administratif de Marseille prononce le 5 novembre un nouveau sursis à exécution des travaux, lesquels travaux ne cessent bien sûr que lorsque la notification de ce sursis arrive en mairie de Briançon.

Le 13 novembre, la mairie de Briançon procède au dixième constat de déprédation sur l’ensemble des travaux du Prorel.

Bayrou obtient le quota de signatures d’habitants et de propriétaires à Puy Saint Pierre, nécessaire pour qu’une nouvelle commission syndicale de 10 membres puisse être élue. Cette fois, la commission serait permanente. Elle est destinée à être notamment appelée à délibérer sur l’aménagement du Prorel et ses conséquences sur les biens appartenant à la commune associée. Cette élection a lieu le 22 novembre.

La gare motrice du télésiège du Rocher Blanc est livrée sur site le 2 décembre et Robert de Caumont, chaussant ses skis, profite des premières neiges pour dessiner les premiers virages sur les pentes du Prorel. Les travaux de génie civil du télésiège du Rocher Blanc et du téléski de la Croix de la Nore sont terminés le 15 décembre. Les pylônes et potences du télésiège sont héliportés les 21 et 22 décembre.

L’enquête publique a lieu du 9 novembre au 9 décembre, dans un contexte très particulier car les travaux sont en cours alors qu’elle est censée être un préalable à l’autorisation des travaux. Le consensus en faveur de l’aménagement du Prorel est très net, complété par des pétitions favorables recueillant 1000 signatures à Briançon, 114 signatures à Puy Saint André et 65 signatures à Puy Saint Pierre.

Les conclusions des commissaires enquêteurs cernent bien la véritable source de crispation:

« Le conflit de la fusion des communes de Puy Saint Pierre et Briançon [a] occulté les véritables problèmes […]. Certains estiment que la concertation n’a pas eu lieu, à partir du moment où leur point de vue n’y a pas prévalu. »

« Des oppositions totales ou partielles résultent du statut de commune associée de Puy Saint Pierre que certains habitants de cette commune se refusent à accepter. »

« Le statut de commune associée de Puy Saint Pierre constitue actuellement un obstacle à une négociation sereine et rationnelle. »

Le préfet des Hautes Alpes avait sollicité Robert de Caumont dès 1984 afin que le conseil municipal de Briançon examine la question de la séparation de la commune associée de Puy Saint Pierre. N’ayant obtenu satisfaction, le préfet demande le 10 décembre 1987 son avis au Conseil Général. Ce dernier se prononce en faveur de cette séparation.

Les statuts de la SEM d’Aménagement et de Développement Économique de Briançon, destinée à exploiter le domaine skiable, sont rejetés par le conseil municipal les 22 et 29 décembre.

Robert de Caumont introduit un recours au tribunal administratif de Marseille, contestant la validité de l’élection de la commission syndicale de Puy Saint Pierre du 22 novembre, le quorum n’étant pas atteint de 6 voix selon les termes de la loi Montagne (le nombre de votants est inférieur de 6 voix à la moitié du nombre des inscrits).

La commission syndicale devance le jugement et démissionne le 31 décembre. Depuis le 22 novembre, elle s’était réunie par 2 fois avec comme seul ordre du jour d’engager ou de poursuivre des contentieux à l’égard de Briançon, et de demander au tribunal de grande instance de prononcer l’interruption des travaux et la remise en état des lieux.

1988

Les analyses économiques conduites par le SEDHA prévoient que dès la deuxième année d’exploitation, il y ait une gestion unique de l’ensemble Prorel – Puy Saint André – Saint Chaffrey, une condition nécessaire pour asseoir l’équilibre financier du programme. Ce point n’a cependant pas été discuté au préalable entre Briançon et Saint Chaffrey et, le 8 janvier 1988, Pierre Kouyoundjian refuse que les remontées mécaniques de Chantemerle soient exploitées par une SEM conjointement avec celles de Briançon. Le maire de Saint Chaffrey accepte cependant que la régie de Chantemerle exploite le télésiège du Rocher Blanc jusqu’à la fin de la saison, dans l’attente de la mise en service des autres remontées du Prorel. Toutefois, l’accès au télésiège du Rocher Blanc devra se faire avec le forfait Grand Serre Che (donnant également accès au Monêtier les Bains) et non avec le forfait Serre Che valable à Chantemerle et Villeneuve.

En janvier 1988, le câble d’alimentation électrique du télésiège du Rocher Blanc est saboté.

Le début de l’année 1988 apporte tout de même son lot de satisfaction à Robert de Caumont : la première cabine du Prorel est exposé au centre commercial Grand’Boucle au mois de Janvier, et le télésiège du Rocher Blanc est inauguré le dimanche 7 Février 1988.

Le 5 mai 1988, les gendarmes de Briançon font interrompre les travaux de défrichement commencés le jour même sur les pentes du Prorel, l’autorisation de défrichement n’étant pas encore accordée. Le défrichement aura lieu à la mi-mai. Les fouilles seront creusées dans la foulée à la pelle araignée et le béton coulé sans plus attendre.

Les nouvelles élections de la commission syndicale de Puy Saint Pierre sont prévues le 8 mai 1988. Cependant, la mairie de Briançon ne fournit pas les listes électorales et n’affiche pas à temps l’arrêté fixant les modalités du vote, obligeant la sous-préfecture de Briançon à dresser les listes électorales et le préfet des Hautes Alpes à repousser les élections au 15 mai. Il faudra cette fois une mise en demeure du préfet pour que de Caumont procède à l’affichage du nouvel arrêté.

Le 10 mai 1988, Michel Rocard, ami d’enfance de Robert de Caumont, est nommé premier ministre.

Le 7 juin 1988, Paul Thomas, qui avait ôté en novembre 1987 le panneau du permis de construire de la gare amont de la télécabine du Prorel, est condamné à rendre ce panneau à la mairie de Briançon.

À partir du 8 juin, des habitants de Puy Saint Pierre s’interposent presque quotidiennement pour empêcher la construction du chemin d’accès à la gare de Pralong. Des habitants de Puy Saint Pierre seront cités à comparaître en référé au tribunal de Gap sur demande de la commune de Briançon.

En juin 1988, 10 sacs de sauvetage, une caisse à outil et un tire-fort sont volés sur le télésiège du Rocher Blanc. Une pelle mécanique restée à proximité est également endommagée. Le préjudice est évalué à 70.000 francs.

Le 12 juin 1988, Patrick Ollier remportre le siège de député des Hautes Alpes brigué par Robert de Caumont.

Toujours en ce mois de juin 1988, Georges Chabas, conseiller municipal opposé à Robert de Caumont et conseiller général de Briançon Nord, arrête un camion de foin en travers de la RN 94, à la hauteur de la gare aval de la télécabine, afin de mesurer la hauteur séparant les véhicules les plus hauts des cabines qui les survoleront. Il estime qu’il manque 1,40 m pour que le croisement puisse se faire sans risque. En septembre, un plan établi par le maître d’œuvre et vérifié par Jacques Barrois (directeur de la régie des remontées mécaniques de la Salle les Alpes), montrera que le gabarit routier est bien respecté : l’autorisation accordée par le ministère de l’équipement prévoit un survol à 5,30 m au-dessus de la route, tandis que les cabines ne descendent pas en dessous de 5,60 m.

Les deux leaders de l’opposition municipale ne cessent de répéter que, s’ils sont favorables au Prorel, ils s’inquiètent de la façon dont l’opération est menée :

  • Opposition systématique à l’administration préfectorale,
  • Convention signée avec Puy Saint André qui, selon Georges Chabas, serait une « mauvaise affaire » pour Briançon,
  • Manque de concertation avec les habitants de Puy Saint Pierre et avec les élus de la vallée de la Guisane,
  • Financement hasardeux de l’opération.

Le 22 juillet 1988, le conseil municipal de Briançon vote à l’unanimité l’acquisition amiable des terrains nécessaires à la réalisation de la gare de Pralong. Les terrains sont achetés au-dessus du prix recommandé par les domaines afin de faciliter les accords amiables.

Les enquêtes parcellaire et préalable à la déclaration d’utilité publique ont lieu du 25 juillet au 25 août.

Le 29 juillet est installée la gare motrice tension du télésiège de Puy Chalvin.

Le 30 juillet, Alain Bayrou et Robert de Caumont se mettent d’accord sur la défusion de Puy Saint Pierre d’avec Briançon, votée par une majorité d’habitants de Puy Saint Pierre. L’accord prévoit que Briançon maintienne son engagement à verser à l’ONF 400.000 francs par an pour la préservation du Bois du Prorel, et que Puy Saint Pierre retire environ 1 million de francs par an du Prorel (800.000 francs de redevance pour l’occupation des terrains et 200.000 francs environ de taxe sur les remontées mécaniques). L’accord prévoit par contre que Puy Saint Pierre ne perçoive pas de taxe professionnelle sur les remontées mécaniques. Cet accord est une manne pour Puy Saint Pierre… à la condition que le Prorel se fasse. De fait, Puy Saint Pierre ne s’opposera plus à l’aménagement du Prorel. La défusion interviendra le 1er janvier 1989.

Le 9 août 1988 a lieu l’héliportage des pylônes du télésiège de Puy Chalvin.

Septembre 1988, 140 ouvriers travaillent sur le chantier du Prorel.

Le 26 septembre 1988 marque la constitution de la SEM du Prorel. Elle est dotée d’un capital de 4 millions de francs. La commune de Briançon y est majoritaire. Viennent ensuite la société lyonnaise de banque, la caisse des dépôts et consignations, sept entreprises du BTP, et la SAUR, filiale du groupe Bouygues.

Le 29 septembre, Éric Audoye, élève architecte originaire de Briançon, soutient son travail de fin d’études consacré à l’aménagement d’une station village à Puy Saint Pierre.

1989-1991

Le Prorel est inauguré le samedi 11 février 1989, en présence d’Olivier Stirn, ministre du tourisme, et de Michel Rocard, premier ministre.

Cette inauguration est à peine ponctuée par une manifestation d’associations écologistes.

Un grand beau temps mais le Briançonnais souffre du manque de neige depuis le début de la saison.

Le Prorel, qui a finalement coûté 220 millions de francs, fait les frais du manque d’enneigement des saison 1988/1989 et 1989/1990.

Robert de Caumont est réélu maire en mars 1989. Cependant, des dissensions internes au sein de la municipalité, générées par la très grave situation financière de la commune, provoquent la tenue de nouvelles élections municipales en novembre 1991. Alain Bayrou succède alors à Robert de Caumont à la mairie de Briançon.

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  • 2 months later...

Bletonet : je poursuis le HS sur les téléphériques de la Grave-La Meije : as tu quelques éléments sur le télésiège Montaz Mautino installé près de la gare intermédiaire et dont la ligne est parallèle au 1er tronçon.... Il semble qu'il n'est jamais été exploité ??? Pourquoi ??

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Fabien : Je n'ai pas d'information sur l'exploitation des remontées de la Grave.

François : Je reprends en partie un petit texte que j'avais écrit voilà quelques années.

Le dossier de reprise du téléphérique des Glaciers de la Meije par Denis Creissels prévoyait l'aménagement du Glacier de la Girose pour le ski d'été et la liaison avec les Deux Alpes. Ce n'était pas une mince affaire avec ce glacier très crevassé et qui se déplace rapidement (40 mètres par an).

Si la partie basse du glacier ne peut pas être équipée du fait des innombrables crevasses, la partie haute autorise un léger équipement.

Il n'était pas possible d'équiper le glacier en direction du Dôme de la Lauze dès le Col des Ruilans à cause des crevasses, il fallait monter plus haut.

Installer un téléski vers la Pointe Trifide ne posait pas de problème : les balanciers sont directement ancrés dans le rocher de l'éperon rocheux. Par la même occasion, cela évite des déplacements réguliers de pylônes du fait des mouvements du glacier. Par contre, la diminution de l'épaisseur du glacier imposera de replacer des balanciers et poulies plus bas.

Ensuite, comment monter un téléski vers le Dôme de la Lauze. Impossible de fixer la station aval à cause du mouvement du glacier, il faut absolument se fixer au rocher. Et pourquoi ne pas dévier le câble qui descend des Trifides pour le remonter vers le Dôme de la Lauze ? Et oui, c'était génial : un téléski en cache un autre !

En aval les poulies sont fixées au rocher, en amont, un pylône est planté dans le rocher, et entre les 2 un glacier en cuvette avec des pylônes suspendus.

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Voilà le seul glacier des Hautes-Alpes équipé pour permettre le ski d'été.

Il a été exploité les étés 1989 à 1994.

J'ai eu la chance d'y skier en juillet 1991, avec Luc Alphand et le club des sports de Serre-Chevalier. On allait également, skis sur l'épaule, sur le glacier équipé des 2 Alpes, pour la balade.

Mais il y a pas mal de crevasses (je crois, 7) qui coupent ce 2ème téléski. Les dameuses se coinçaient dedans, on jetait une grille sur les crevasses situées sous le téléski et on skiait par dessus. Comme le glacier avance très vite, au début de la semaine le téléski nous tirait bien, mais à la fin de la semaine il nous faisait carrément décoller !

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Ces difficultés d'exploitation, peut-être conjuguées à une exploitation peu bénéficiaire, eurent finalement raison du ski d'été sur le Glacier de la Girose (et dans les Hautes Alpes par la même occasion).

Ces téléskis restent utilisés pendant la saison d'hiver, l'épaisseur de neige comblant les crevasses et rendant plus facile l'exploitation du téléski de la Girose.

Fin 2008, un éboulement de la paroi rocheuse enseveli le téléski des Trifides qui n'est pas reconstruit.

Depuis, le parcours du câble a été modifié et si la motrice est restée au Col des Ruillans, elle n'entraîne plus que le seul téléski de la Girose.

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dscn5854q.jpg

Modifié par Blétonet
Compléments
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  • 1 month later...

Merci beaucoup pour cet historique Guillaume :victoire:

Concernant l'exploitation en été des téléskis de la grave dans le 1er article tu mentionne que l'arrêt est en 1992 et dans ce second en 1994; ceci-dit on m'a toujours dis qu'il avait était exploité qu'en 91.

Petite question de curiosité : que ce cache t'il à l'intérieur de la gare suspendue ? (on voit que la peinture blanche est salie par du noire ;) )

@ chamois des écrins : si tu veux j'ai des photos de ce télésiège en question prise ce 21 avril .

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Quand j'ai écrit le premier message, je croyais que c'était la dernière saison de ski d'été était 1992. Ensuite, avant d'écrire le deuxième message, je suis tombé sur d'autres documents montrant que le ski d'été aurait été pratiqué jusqu'en 1994. Je viens de corriger le premier message en conséquence.

J'y ai skié l'été 1991 mais je ne peux jurer de rien pour les autres étés (avant et après), je n'ai aucune confirmation que le glacier a bel et bien ouvert.

La gare aval est la gare motrice-tension du téléski. Le dépôt noir correspond manifestement à des suies du moteur thermique (pas de moteur électrique sur ce téléski).

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Merci pour tes précisions.

Oui la gare aval fonctionne pas à l'électricité, mais je parle de la gare suspendue ;)

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Mais bon on dérive du sujet si tu veux crée un sujet sur ce sujet :)

PS: je suis pour que le site s'ouvre à la grave et Montgenèvre (éventuellement les petits domaine aussi)

:)

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Un peu hors sujet mais cela mérite de ce poser la question.

PS: je suis pour que le site s'ouvre à la grave et Montgenèvre (éventuellement les petits domaine aussi)

C'est effectivement une question à débattre, je me pose la même question, peut être est il temps de réfléchir à quelque chose ? Cela est à discuter avec Guillaume qui est à l'origine du site.

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Merci pour tes précisions.

Oui la gare aval fonctionne pas à l'électricité, mais je parle de la gare suspendue ;)

med_gallery_3350_99_154060.jpg

Mais bon on dérive du sujet si tu veux crée un sujet sur ce sujet :)

PS: je suis pour que le site s'ouvre à la grave et Montgenèvre (éventuellement les petits domaine aussi)

:)

juste des masses je pense

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  • 1 month later...

Tout d'abord, désolé pour le déterrage.

J'ai une question à propos des pistes du glacier de la Girose : Comment font les skieurs pour faire la jonction TKE1 Girose, TPH pulsé des Ruillans ? Il y a une dameuse qui les remontes comme pour faire la liaison Les Deux-Alpes > La Grave ?

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  • 1 year later...

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    • C’est pour les nouvelles résidences
    • Pour la Croix de Nord, le plan était quand même d’optimiser le secteur. Il y a une dizaine d’année, il y a eu un gros manque d’enneigement, les téléskis étaient compliqués à maintenir enneigé, ainsi que la piste menant au télésiège du Rocher Blanc. En plus, la capacité des téléskis était dépassée. Donc les appareils ont été remplacé en urgence. La Croix de Nore en lui même n’a remplacé qu’un appareil, mais avec Rocher Blanc, cela a permit de supprimer un appareil et d’optimiser le secteur. NP: j’avais entendu dire que la construction en urgence de ces appareils avait entrainer l’annulation de la construction du TS Bois des coqs justement. Ça c’était conclu par une dispute entre Chantemerle/ Saint Chaffrey et le domaine. A priori, ce serait la raison pour laquelle il n’y aurait pas eu d’investissement sur la commune ces 10 dernières années. Mais je suis vraiment pas sûr de mes infos.
    • Pas de problème je n'avais pas saisi le sarcasme 🙂 .
    • C’était une boutade Prorel, rien contre toi. Disons que j’étais un peu pince-sans-rire et teinté de mauvaise foi au milieu de la nuit, faute à une journée un peu merdique au boulot hier.
    • J'ai dit "c'est l'une" et non "c'est la raison" 🙂 . Toutes les zones boisées n'abritent pas des tétras. Ils communiquent dessus dans leurs engagements environnementaux.
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